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CEI: nouvel anniversaire ou éclatement ? |
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La Géorgie qui a déclenché le processus de désintégration de la CEI en 1996 (alors le sommet de la Communauté tenu à Kichinev a été qualifié d'échec en raison des critiques émises par les présidents géorgien, kazakh et moldave) l'achève dix ans plus tard. La non réalisation du projet de CEI est à l'origine de l'état actuel des relations entre la Géorgie et la Russie.
Le sommet anniversaire de la Communauté qui doit se réunir à Minsk à la mi-octobre peut se transformer en réunion d'adieu. Mikhaïl Saakachvili ne sera sûrement pas présent. Le président turkmène, Saparmourat Niazov, néglige depuis longtemps ces forums. L'arrivée du président ukrainien Viktor Iouchtchenko n'est pas certaine. Il est le seul dans la CEI à soutenir son homologue géorgien dans son scandale avec la Russie et à lui offrir aide, assistance et médiation.
Tous les autres leaders des pays de la Communauté se sont octroyé, dans ce conflit, une pause qui s'avère éloquente.
Chisinau se tait mais ce n'est un secret pour personne qu'il s'agit d'une démarche tactique: selon différentes sources, il y a actuellement 500.000 à 1 million de travailleurs moldaves en Russie et le président Vladimir Voronine comprend que s'ils sont expulsés comme les Géorgiens, l'économie de son petit pays en souffrira cruellement. La Moldavie est mécontente du référendum sur l'indépendance qui a eu lieu en Transnistrie sous le patronage de la Russie. Autant dire que si le processus d'éclatement de la CEI démarre, le prochain pays à claquer la porte après la Géorgie sera la Moldavie.
Les relations entre d'autres pays membres ne sont pas spécialement sereines. L'Azerbaïdjan et l'Arménie n'arrivent pas à s'entendre sur le Haut Karabakh et en accusent souvent la Russie.
Seule la Biélorussie reste fidèle à l'idée de l'intégration, à première vue. Les relations entre Minsk et Moscou, partenaires au sein d'un Etat-Union, ne se développent pas comme le voudrait Alexandre Loukachenko.
En perspective, Moscou pourrait conserver des relations d'alliance seulement avec les pays d'Asie centrale: le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et la Kirghizie. Mais ces relations n'ont pas de bases politiques et reposent sur des intérêts pragmatiques: canalisations de transport d'hydrocarbures et lignes de haute tension.
Il est douteux qu'une structure intégrée viable vienne remplacer la CEI moribonde. Ce n'est ni mal, ni bien. Telle est la réalité, tout simplement. Le mal est ailleurs: ce n'est pas d'avec la Communauté que divorcent les pays de la CEI, ils se séparent de la Russie qui risque de se retrouver finalement dans un entourage hostile. A noter qu'elle crée elle-même cette ceinture d'hostilité, en démontrant, sur l'exemple de la Géorgie, une absence totale de diplomatie nationale et rationnelle.
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 | Publié le 09 octobre 2006 à 08:15:54 UTC |
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