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Une Russie qui se ravise, ou une Géorgie qui s'amende. |
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Le président Vladimir Poutine a annoncé jeudi sa décision de faire revenir en Géorgie l'ambassadeur russe Viatcheslav Kovalenko. Selon les données du journal Kommersant, les transports et les communications postales entre les deux pays pourraient être rétablis très prochainement. Le Kremlin a décidé d'annuler les sanctions introduites en octobre dernier contre le régime de Mikhaïl Saakachvili en voyant que non seulement elles ne produisaient pas l'effet escompté, mais qu'elles réduisaient au contraire la dépendance de la Géorgie par rapport à la Russie.
Comme l'a appris le Kommersant, la décision de principe de renoncer aux sanctions a été prise la semaine passée par Moscou. Samedi dernier, les conséquences des sanctions ont été analysées lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
Les prévisions du Kremlin qui s'attendait à ce que les sanctions accélèrent le renversement du gouvernement de Mikhaïl Saakachvili ne se sont pas réalisées. En revanche, la campagne antigéorgienne a affecté l'image de marque de Moscou aussi bien en Géorgie qu'en Occident. Les responsables politiques prorusses de la Géorgie ont vu leur marge de manoeuvre se rétrécir, alors que l'adhésion à l'OTAN bénéficie d'un appui nettement plus large auprès de la population géorgienne.
La nouvelle a réjoui les responsables politiques géorgiens. "Le retour de l'ambassadeur russe est une victoire pour la Géorgie, a déclaré au Kommersant le président du comité pour l'intégration européenne au parlement géorgien, David Bakradze. Nous avons gagné, parce que notre peuple était uni... La Géorgie n'a cédé sur aucune question de principe."
Rappelons que toutes les sanctions introduites par les autorités russes contre la Géorgie étaient motivées par des raisons techniques et non politiques. Leur levée était subordonnée à l'abandon par les administrations concernées (poste, aviation, chemins de fer) de leurs griefs vis-à-vis des Géorgiens.
"La situation a changé. L'Occident a cessé de pousser la Géorgie à adopter un comportement agressif vis-à-vis de la Russie, sans quoi les responsables politiques géorgiens ont du mal à nous faire face. En outre, ils ont été dégrisés par la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant le retrait des troupes des gorges de Kodori et prolongeant le mandat de nos forces de maintien de la paix malgré les exigences géorgiennes", a pour sa part indiqué Andreï Kokochine, président du comité pour la CEI à la Douma (chambre basse du parlement russe).
"Ce ne sont pas les Géorgiens qui se sont amendés, c'est nous-mêmes qui avons changé d'avis, a estimé Iouri Kobaladze, directeur exécutif de la société Renaissance Capital. Introduire des sanctions que la communauté internationale n'appuyait pas était une bêtise. Le rappel de l'ambassadeur, la suspension des transports et de la délivrance des visas ont aggravé la situation. Tout cela n'a fait que renforcer l'autorité de Mikhaïl Saakachvili. Je viens de revenir de Tbilissi, il n'y a rien qui soit antirusse là-bas."
Kommersant
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 | Publié le 26 janvier 2007 à 07:26:26 UTC |
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